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Forum dédié au contenu et au jeu de rôle dans tout les mondes, By Psychee.
 
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 Background Daryl Sparck

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MessageSujet: Background Daryl Sparck   Background Daryl Sparck Icon_minitimeMar 15 Juil - 9:52

Une grand question me dévore depuis trois années: Suis-je morte?

Et personne ne peut répondre clairement à cette question, que l'on considère mon cas du point de vue éthique, biologique, ou simplement intellectuel.

Car que l'on prenne ma situation sous tout les angles, je suis bel et bien morte cliniquement, mon corps détruit à plus de 80%, dont tout mon système cardio-vasculaire, et ce pendant près de vingt-six minutes, avec comme seule échappatoire à la mort cérébrale, le lien d'interface avec l'ordinateur de bord de mon avion. Qu'est-ce qui a alors été sauvé? Ma conscience? Ma mémoire? Mon intellect et les données de mon existence?...

Mon âme?

Autant que je le sache, j'ai vécu la mort, et l'expérience de mort imminente n'a même pas de sens pour moi, puisque j'ai senti ma vie s'éteindre totalement après les habituelles visions de portes du paradis, tandis que l'interfaçage suppléait à toutes les défaillances de mon corps réduit à néant, et d'un cerveau en train de mourir neurone après neurone.

Il me reste quoi? Je me souviens de l'existence de mon passé et de ma passion pour le vol, de ma fierté à être capitaine de l'US Navy Je me souviens de ma fille de deux ans, et que j'ai payé fort cher une fécondation in vitro pour le droit d'être mère, une fierté qui a dépassé à l'en effacer toutes mes autres victoires.
Je me souviens de mes amis, de mes connaissances, de mes parents, de mon passé et de ma passion pour les peluches et le base-ball. De mes médailles sportives et de mes six masters en science et en histoire.
Mais je m'en souviens car je peux faire appel à ma mémoire. Où sont les sentiments et les bouffées de plaisir et de nostalgie à me remémorer mon passé? Où sont les larmes, et les sourires que je devrais avoir en me souvenant de ma vie passée?

On a pu estimer les dégâts cérébraux quand on m'a retiré de la carcasse fumante de mon Alleycat, et je fus informée que j'allais perdre une grande partie de mes capacités émotionnelles, suit aux dommages cérébraux. Mais ce que je sais est que si je ne me rappelle pas de mes émotions, je sais pertinemment qu'elles existent et que leur absence est une souffrance, comme on souffre d'un vide ou d'une blessure béante. Je sais de manière aiguë que ces émotions disparues existent, et que ne plus rien ressentir n'est pas normal.

Si l'âme existe, voici ce que j'ai perdu, et ce qui a été tué. Et que la science, la médecine, la cybernétique, ne me rendront pas.

Comme on ne pourra pas me rendre ma fille. Les services sociaux de l'armée ont jugés, et comment pourrai-je les blâmer, que malgré ma stabilité mentale et la réussite de ma conversion cybernétique complète, je n'étais plus en mesure d'éduquer et protéger ma fille. Et j'ai accepté cette nouvelle avec un détachement qui m'a effrayé. Celui de la logique du constat médical et psychiatrique que j'approuvais totalement.

Mais trois ans se sont écoulés. Trois années à me demander si je suis humaine ou pas. A me demander ce que signifient mes souvenirs, et si même ils sont les miens. Qu'est-ce qui fonde une personnalité si ce n'est la somme des expériences qu'elle a vécu. Hors cette somme d'expérience n'est pour moi qu'un flot d'informations extraites de toute charge émotionnelle.

Il reste que la seule chose qui puisse avoir un sens à ma recherche d'humanité est que je la recherche. Je n'ai ni le souhait, ni eu le désir, de ne pas me souvenir, et d'abandonner ces informations passées et cet attachement à une vie vide de sens, mais qui ne devrait pas l'être.

Je reste humaine.

Le problème est de pouvoir donner un sens à ce mot, quand mon corps ne fait que simuler la vie, et n'est qu'une machine, dont je ressens le fonctionnement comme je ressentais l'existence de mon chasseur interfacé à lui. Et la question reste entière. Et me hante. Je suis une machine qui pense et possède un cerveau humain rempli de souvenirs d'une vie humaine qui fut riches d'émotions que j'ai perdues et que je ne sais plus ressentir. Je suis un être humain amputé de sa partie humaine et qui en a conscience malgré un corps de machine parfaite qui fonctionnera des décennies pour peu que je supporte une journée de révision tout les mois auprès de Militech, qui a conçu le corps qui me fait vivre.

Je suis une machine.

Mais à vrai dire, je ne sais pas ce que je suis. Et mon seul sentiment reste le doute. Tout ce que je peux espérer, c'est que ce doute me sauve.


Dernière édition par Admin le Mar 15 Juil - 9:58, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Background Daryl Sparck   Background Daryl Sparck Icon_minitimeMar 15 Juil - 9:53

Août 1984, à Polijarny.

Sergeï Sparkinskova a 16 ans, et regarde s'éloigner sa fierté de jeune Soviétique, qui ouvre les flots comme Moïse lui-même n'eut pu le faire avec plus de noblesse et de force, le sous-marin de classe Typhon Octobre Rouge dont son oncle, le Capitaine Marko Ramius, a le commandement.

Dans un monde où règne l'honneur et où est oubliée ce qu'est la Guerre Froide, cette icône est sans doutes la plus belle chose que puisse admirer un enfant, lui-même vêtu de l'uniforme bleu et blanc de la marine, que le vent fouette comme s'il voulait tester la fermeté d'esprit de ce bout d'homme qui déjà rêve de défier les océans...
... et de perpétuer cette gloire, ce rôle... et il ne le sait pas, mais aussi cette guerre qui nous a tous menaçé de mort atroce cinquante années durant.

- Mayday, mayday! Chute de pression dans les réacteurs, je perd de l'altitude, les commandes horizontales sont HS, ce truc se comporte comme une bouse, je vais me crasher!

Le Super-Alleycat est un monstre de guerre, sans doutes le plus puissant chasseur multi-rôle existant au monde. De ce genre d'avion dont les performances incarnent plus encore les rêves des pilotes que les désirs de leurs concepteurs.
Mais avec un VSAM dans le cul, le plus puissant avion encore en test dans l'US Navy devient rien de mieux qu'un fer à repasser poursuivant sur sa lancée tant qu'il a un reste d'élan.
Et un fer à repasser vole mal.

Le système de contrôle des dommages me renvoyait la liste des systèmes en défaillance, mais je n'avais pas besoin de cela pour sentir mon oiseau blessé à mort, et sentir sa chair brûler comme si elle fut mienne. Les joies de l'interfaçage sont discutables. Mon Alleycat était branché si intimement à mon système nerveux que je pouvais prétendre sans orgueil exagéré que j'étais mon avion avec autant d'acuités que j'étais mes bras et mes jambes.

Ma seule consolation, tandis que la queue de mon avion achevait de se déchiqueter sous la pression de l'air que je traversais en essayant de toute mes forces de perdre un peu de vitesse pour prévoir une éjection, était au moins que les sadiques qui avaient conçu le système de réalité augmenté qui faisait de mon corps un symbiote de mon avion, avaient évité d'y rajouter la souffrance.

Je n'aurais pas aimé savoir ce que cela peut faire de brûler comme du papier en sentant sa chair se déliter de ses os.

- Kowka, bien reçu, transmettons coordonnées et suivi de la balise GPS. Ne vous éjectez pas, je répète, ne vous éjectez pas avant les 11 miles de la zone de front !

Norfolk, 4 Juin 1993.
Mon père ne retrouva son héros que dix ans plus tard. Dix ans où il pleura son père et son oncle, sensés être morts tout les deux dans les événements qui conduisirent à la disparition de leurs sous-marins. La Russie se mourrait, mais il fallut dix ans pour que mon père puisse quitter son pays et découvrir le sens de la « liberté ». J'ai cette photo étrange, de deux hommes séparés par dix années sur deux mondes si opposés qu'ils ont forgés leurs différences en tant de haines qu'ils finissaient par se ressembler, et qui posent devant le port militaire qui fut mon terrain de jeu toute mon enfance, et ce drapeau américain dont je ne saurais jamais vraiment quel sens il eut pu avoir pour eux deux.

J’aimerai bien savoir pourquoi quand la mort tape à la porte, l’esprit se mets en devoir de divaguer à la recherche de votre histoire, et vous la rappeler en détail.

Serai-ce pour que l’instinct de préservation voit se rappeler une donnée essentielle, qui est que nous vivons dans le seul but de rester en vie et de se perpétuer, ou est-ce simplement, comme me l’avait raconté un vieil ami qui avait laissé ses deux jambes dans un accident, pour qu’on n’oublie pas la question qui nous animerait selon lui tous : « qu’avons-nous fait de nos vies à l’instant où nous risquons de les perdre ? »

Mon avion perd des pieds si vite qu’à ce rythme je vais me mettre à compter les arbres sur le massif du Lesotho. La bonne nouvelle c’est que je suis sous la barre des mach 1, et je reçois avec soulagement l’annonce de mon copain le système de contrôle que je peux m’éjecter. Après, j’ai autre chose à foutre que savoir si j’ai passé les 11 miles de la ligne de front, on verra ça au sol.

Et rien ne se passe.

Les pistons d’éjection sautent, avec ma verrière. C’est comme prendre une claque en plein visage, le vent souffle à 900 km/hr, sans mon masque, c’est la mort par étouffement. Mais la charge d’éjection ne répond pas. Je reste rivée à mon fauteuil.

Je vais crever dans mon cockpit avec ce piaf qui perd ses morceaux dans un sillage de feu.

Los Angeles, 11 Mai 2014.
Je sais ce que j’ai fais de ma vie, quel sens je lui ai donné. Elle se nomme Alice et je l’ai senti vivre et grandir dans mon ventre pendant les neuf mois où j’ai vécu l’incroyable magie de cette autre symbiose qu’est la grossesse. Son père était fier d’elle, un sacré gaillard servant sur le Montana, notre porte-avion. Sa meilleure qualité selon moi fut qu’il soit pédé comme un foc. Mais même les pédés vivent les affres dévorantes du besoin de se perpétuer.
Elle est belle, ma puce, et elle est devenue le prolongement de ce que nous sommes, et le nom de ma famille.
Curieuse, l’une de ses premières questions fut pour son grand-oncle, et ce Drapeau Rouge qui sert de tapisserie à ces photos si vieilles et usées qui racontent l’histoire de mon père et lui. Mon histoire. La sienne, dans ce monde malade et fou qui ne sait plus prendre de leçons de son passé.
Je suis si fière d’elle. Non… pas fière, car en fait cela reviendrait à être fière de moi. Non… je l’aime. C’est le sens de ma raison de vivre. Elle est moi, ce que je laisse en héritage.

Je vais mourir. Je manœuvre de toutes mes forces à forcer ce tas de ferraille agonisant à tenir le cap, avec devant moi les sommets du massif oriental du Lesotho, et pratiquement aucune gouverne. Je ne peux pas détacher mon harnais, et une odeur de porc roussi me signale que la chaleur est en train de faire griller les revêtements du siège dans mon dos.

Deux cent pieds, très bas, trop bas. Je réussis à forcer la vidange du Alleycat, dont les systèmes d’alarme hurlent. Le carburant s’enflamme dans mon sillage, je vais au moins signer mon crash de manière sacrément visible.

Incroyable comme le professionnalisme froid l’emporte sur la terreur pure. Je dépasse encore les 500 km/hr quand je sens le premier choc avec les arbres, et que je sais que je n’ai pratiquement aucunes chances de survie. Le visage d’Alice me saute aux yeux, mon esprit s’évade dans le souvenir des rires avec mon père, l’amour de toute une vie me réchauffe comme un soleil de Mai, et je ne panique pas.
C’est fou ce que l’instinct de préservation peut faire…

Le monde n’a plus aucun sens, ni le temps, ni la réalité, juste l’instant, le bruit, les hurlements du métal, du bois, de la pierre, et mon Alleycat qui se disloque autour de moi.
Un voile noir remplit mon champ de vision, un goût de fer dans la gorge, un souffle d’enfer dans les narines, et la peur qui s’absente dans l’ombre.
Ca doit être ça de mourir…

Le froid. Ça doit signifier quelque chose.
Que je ne brûle pas ?...

Je ne sens plus rien. Si j’ai un corps, il m’est inaccessible. Je suis dans le noir, et le silence.
Qui suis-je ? Qui a posé cette question ?
Qui est là ?
Pourquoi me demander ce que signifie vivre ?
Qui se le demande ? Vivre est une évidence, elle est la prise de conscience essentielle de tout organisme sensitif, aucun être vivant ne se pose cette question. Il n’y a pas de données concrètes pour expliquer le sens de ce mot, il est un fait. Je ne peux pas rassembler mes pensées, je ne parviens plus à savoir ce qui est détruit ou mort, et ce qui agonise en moi. Ho bordel… Ho Bordel ! Ho non, dieu, je suis branchée à quoi où est mon âme, où est mon esprit ? Qui se demande qui vit ? Moi, ou le Alleycat ? Il est là, je le sens, je le sais ! Non… je suis là… nous sommes… il essaye d’analyser quelque chose pour lequel il n’a jamais été fait. Ou est-ce moi ? Qui est Alice ? Mais je le sais ! Quoi ?...
Non… non… qui est Alice !
Je suis Daryl Sparck. Je suis… !

Je suis ! Je ne veux pas mourir !

Je ne veux pas !
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MessageSujet: Re: Background Daryl Sparck   Background Daryl Sparck Icon_minitimeMar 15 Juil - 9:53

- Ils l’ont retrouvée ?
- Oui, Sergi. Mais… Ecoute, elle est en vie, mais il y a vraiment peu de chances.

Le porte-avion USS Alabama faisait partie de la flotte Atlantique détachée au large de Cape Town, et Sergeï Sparck en avait le commandement sous les ordres de l’Amiral Person. Les deux hommes, comme le sont souvent les hommes d’honneur de la Marine, et plus encore dans l’US Navy, étaient intimement liés par des codes complexes et un sens du devoir qui leur avait imposés de ce genre de sacrifices dont on ne se remets jamais sans une solide fraternité.

- C'est-à-dire ?...

Sergi posa la question en militaire, et son regard ne trahit pas une seconde ce que le père ressentait, face à l’écran où s’affichait le visage de William Person. Mais aucun des deux n’était dupe. Et aucun des deux ne prendrait de gants. L’un pour l’autre, leur amitié le leur aurait interdit.

- Elle n’a pas pu s’éjecter, et a réussit à poser son zinc en urgence. Mais il a été disloqué et a pris feu. Elle est mourante, son corps a été brûlé sur 90% de sa surface, et les médecins essayent comme ils peuvent de la réanimer.

Sergi blêmissait de l’autre coté de l’écran, mais attendait le verdict, aussi impassible que sa rigueur le lui permettait.

- Même s’ils la raniment, les dégâts cérébraux seront sans doutes irrécupérables. Sans le système de réalité augmenté et le support vital de son avion, elle serait morte sur le coup. Mais tu dois bien comprendre que techniquement, il est bel et bien possible qu’elle soit techniquement… morte…

Le commandant Sergeï Sparck ne fit pas plus montre de son émoi que le tremblement de son regard à son visage blêmi. Tout était dit. Le commandant avait une mission à remplir, avant que le père ne puisse pleurer. Mais le silence qui suivit pour les deux hommes fut de ces moments où les mots, inutiles, laissent la place à tout ce que l’humain derrière chacun d’eux était capable d’exprimer pour l’autre.
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MessageSujet: Re: Background Daryl Sparck   Background Daryl Sparck Icon_minitimeMar 15 Juil - 9:54

Les laboratoires médicaux de Militech Nightcity avaient isolé tout un segment de leur secteur de chirurgie, autour du corps mutilé de leur patiente, Daryl Sparck.
Il avait fallu en urgence rameuter tout les contacts dont l’amiral Person et le commandant Sparck disposaient au sein de la mega-corporation militaire pour en arriver à ce moment. Sauver un pilote militaire en employant un corps cybernétique comme nouveau corps d’accueil était peu courant, mais depuis que Militech en avait la technologie et maîtrisait le processus, ce genre d’options restait raisonnable.

Ce qui l’était moins était la patiente elle-même. Dans la plupart des cas, et en d’autres circonstances, les médecins auraient déclarés inutile une telle procédure. Même avec l’insistance de deux cadres supérieurs de Militech et officiers de l’US Navy.

Mais la science avait crée quelque chose d’atypique. Un croyant eut parlé d’un miracle. La chose quasi impossible à reconnaître qui était ce qui restait du corps de la pilote maintenue en vie artificielle eut sans doutes commenté cela avec un certain cynisme.

Le médecin-chef qui allait procéder au transfert complet résuma la situation devant l’homme en uniforme de marine qui essayait de garder sa contenance après avoir vu le corps atrocement mutilé de sa fille, dans la salle de soins intensifs.

- La bonne nouvelle, commandant, c’est que nous pouvons la sauver, ce qui serait sans intérêt autrement parlant si son cerveau avait subit des dégâts irréparables.
- Les médecins ont pourtant constatés des lésions majeurs sur son hémisphère gauche et au niveau de l’hippocampe. Elle aurait passé plus de vingt-cinq minutes en arrêt cardiaque, alors, expliquez-moi… pourquoi ?
- C’est là que… hm… hé bien, ce n’est pas de la chance, c’est même un miracle. D’un autre coté, dans le domaine médical, les miracles ne sont pas si rares que cela.
Tout tient en fait au système de réalité augmenté. La patiente, enfin, je veux dire, votre fille, était toujours interfacée à son Alleycat. Et le système de survie a prit le relais, en partie. Ca n’aurait jamais été suffisant pour sauver son cerveau, mais…
- Mais ?...
- Mais le système, pour une raison que nous ne nous expliquons pas, a commencé une sauvegarde qui a mis en mémoire la mémoire de votre fille, monsieur. La machine a fusionné avec elle, mais cela veut dire que même alors que le système n’a jamais été prévu pour cela, il a conservé les informations que votre fille a perdues avec les parties de son cerveau endommagé. Et cela veut dire que nous pourrons alors réparer son cerveau par clonage, et réinsérer les informations sauvegardées, lui rendant mémoire, et personnalité.

Sergeï ne dit rien. Il n’y avait aucun commentaire à faire. Il se demanda s’il devait remercier Dieu, ou le maudire, et réserva son avis à ce sujet pour plus tard.

Le médecin-chef Roberton trouva soudainement un peu trop lourd ce silence, peu habitué à devoir gérer les émotions de la famille de ses patients, chose qu’il laissait volontiers à d’autres depuis qu’il était spécialisé en conversion cybernétique pour l’armée.

- Je ne vous cache pas que c’est assez peu commun, et que certains de nos collègues en intelligence artificielle sont emballés par ce cas et prêtent avec enthousiasme leur concours pour réaliser cette première. Mais fondamentalement, nous ne serons définitivement fixés que dans une dizaine de jours. Les pronostics sont bons, cependant.
- Et ensuite ?...

La question était aussi lourde et pensante que le regard de cet officier à l’instant aussi dur que sa Russie natale. Finalement, Roberton aurait préféré le silence, cela aurait facilité la conversation.

- Ensuite, il faudra des évaluations cognitives et psychiatriques. Son dossier à priori reste très bon, elle aurait supporté en d’autres cas une conversion totale, mais on ne peut omettre le risque d’un choc profond. Cependant nous sommes accoutumés à ce genre de suivi. Monsieur, je peux vous assurer que les choses devraient se passer au mieux dès le moment où nous aurons pu être sûr que la copie de sa mémoire a été correctement réimplantée. Et de plus…

Le commandant interrompit le médecin, sèchement.

- Faites ce qu’il faut. Et tenez-moi au courant étape par étape…
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